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Les personnages du tango
  Biographie - Oeuvre - Bibliographie
 
Roberto Firpo (père)
 
Etat-civil
 
    Né le 10 mai 1884, à Las Flores, dans la province de Buenos Aires. Mort le 14 juin 1969.
    Pianiste. Compositeur. Chef d'orchestre.
 
Carrière
 
    Il commence très jeune à travailler comme employé de magasin, ouvrier dans la fonderie Vasena, puis comme ouvrier agricole, maçon, employé des douanes dans la société Ingeniero White, au sud de la province de Buenos Aires, et apprenti dans une fabrique de chaussures.

     Lors de son arrivée à Buenos Aires, un camarade de travail, Bachicha Deambroggio, le futur chef d’orchestre de Paris, le pousse à venir à la classe de piano que lui donne Alfredo Bevilacqua, qui devient son professeur. Et seulement deux années plus tard, en 1906, Firpo débute sa carrière de pianiste et joue déjà dans des bordels et des petits cafés de la rive. En 1907, il fait partie d’un trio avec Juan Carlos Bazán et Alcides Palavecino. Il joue ensuite chez Maria La Vasca, Laura et Hansen.

     Puis, en 1913, les propriétaires du cabaret Armenonville ▲▲ organisent un concours pour choisir l’orchestre de leur établissement. Les concurrents comptent, entre autres, Juan Maglio, El Tano Genaro, et d'autres formatons. Mais c'est Roberto Firpo, le pianiste de Genaro, qui l’emporte. Ce succès provoque de violentes jalousies et même un guitariste de Genaro donne à Firpo un coup de poignard, coup qui l’envoie à l’hôpital. A l'Armenonville, sa formation comprend Tito Rocatagliatta, violon, Eduardo Arolas, bandonéon. En 1914, il ajoute un second violon, une flûte, et la contrebasse de Leopoldo Thompson. Puis, il crée son sextuor qui devient orchestre typique.

      On lui doit la consolidation du rôle du piano dans l’orchestre de tango. Il joue dans des lieux importants de Buenos Aires : la Confitería El Centenario, le Palais de Clace, le Royal Pigall, etc, et le Teatro Colón de Rosario, etc. Passent par son ochestre Eduardo Arolas, Osvaldo Fresedo, Pedro Maffia, Cayetano Puglisi, etc.

     Il effectue son premier enregistrement en 1913. Il est sous contrat chez Odeon, à la tête de son orchestre typique et il y enregistre une majorité de thèmes dont il est l'auteur.

    En 1916, il joue dans le café La Giralda, rues 18 de Julio et Andes, à Montevideo (Uruguay). C'est là que lui est présentée la partition de La Cumparsita, qu'il corrige et complète avec des passages de son tango La gaucha Manuela, puis qu'il créé comme tango, alors qu'auparavant, c'était une marche. Mais il ne l'enregistre pas à la société des auteurs, et donc ne touchera jamais de droits d'auteur, à son grand regret...

     En 1917, il collabore avec le metteur en scène de cinéma José A. Ferreira pour la sonorisation par disques du film La muchacha del arrabal.

    En 1917 également, il fusionne son orchestre avec celui de Francisco Canaro pour animer les fêtes de carnaval du Teatro Colón de Rosario. Avec Francisco Canaro, il fonde l’orchestre Gran Orquesta de Ases. Vers 1940, il revient à une formation plus restreinte et il dirige le Cuarteto Roberto Firpo.

    Entre 1926 et 1935, période de prestige de son orchestre, il accueille les pianistes Osvaldo Pugliese, Rafael Giovinazzi, Armando Federico, Carlos Garcia, les violonistes Antonio Rossi et José Nieso. En 1933, il joue dans le film Dancing.
    Le 19 décembe 1936
, avec un cuarteto qui sonne comme en 1900, il enregistre divers thèmes, dont le tango El Lloron, qui rencontre immédiatement un gros succès. Ce succès le poussse à alterner les enregistrements avec les deux formations, cuarteto et orquesta tipica.
    Le 31 mars 1939, c'est un autre triomphe, avec l'enregistrement de El Esquinazo, milonga tangueada.
   Jusqu'en 1944, Il continue d'enregistrer avec les deux formations.
   A partir de 1944 et jusqu'à 1956, il n'enregistre qu'avec le cuarteto.
   En 1959, il termine ses enregistrements chez Odeon avec douze titres, et une formation appelée " Quinteto de antes ".

    Il continue de jouer et d’enregistrer, avec son fils, jusqu’en 1960.

 
Portrait
 

    Roberto Firpo et l'argent.

    De famille très modeste, Firpo abandonne les études avant la fin du primaire pour aider son père dans sa petite épicerie de Las Flores. Puis encore adolescent, il vient à Buenos Aires à la recherche de meilleures conditions. Il exerce un grand nombre de métiers pour arriver à se payer le piano de ses rêves. Il dit lui-même : " Le jour le plus heureux de ma vie m'a coûté deux cent pesos... ", le prix de ce piano.

    Chez Lo de Hansen, son trio, avec Francisco Postiglione au violon et Juan Carlos Bazán à la clarinette, joue pour trois pesos par nuit plus le droit de passer le chapeau. Mais lorsque Bazán a commencé de jouer de la clarinette devant El Velodrómo, pour attirer le public, Hansen s'est vidé, et le propriétaire les a de nouveau embauchés, pour deux pesos par musicien.

    Puis Firpo, surtout avec les droits sur les enregistrements, se met à gagner beaucoup d'argent. Et en 1930, il abandonne le tango. Lors d'une discussion avec les frères Bates, il explique : " Tout ce que j'avais, je l'ai investi dans une hacienda. En une année seulement, j'étais arrrivé à gagner un million et demi de pesos [...] " Mais une crue historique du Paraná a emporté l'hacienda, et Firpo a perdu le reste de sa fortune à la Bourse.
    Il a dû revenir à son ancien travail, le tango, reformer un orchestre, composer de nouveau. C'est ce passage de sa vie qui lui a inspiré Honda tristeza (Tristesse profonde).

 
Oeuvres comme compositeur de musiques
 
  • Alma de bohemio. ▲▲
  • Alma poetica.
  • Angustias del corazon
  • Argañaraz (Aquellas Farras)
  • Atardecer campero
  • Ave sin rumbo
  • Barógrafo
  • Barquinazo
  • Benguria
  • Bravo porteño
  • Curda completa
  • De madrugada
  • De mi arrabal
  • De mi flor
  • De pura cepa
  • Di
  • El ahorcado
  • El amanecer. ▲▲
  • El apronte
  • El bisturi
  • El compinche
  • El gallito
  • El paraiso de los locos
  • El rápido
  • El resplandor
  • El solitario
  • El talento
  • En el silencio de la noche
  • En la brecha
  • Entre los ceibos.
  • Fuegos artificiales (avec Arolas)
  • Gloria espanola (pasodoble)
  • Homero.
  • Honda tristeza.
  • Horizonte azul. (valse)
  • Indio, sácale el pelo !.
  • La canción del cabaret.
  • La carcajada.
  • La chola.
  • La gaucha Manuela
  • La marejada
  • La muchacha
  • La muchacha del arrabal
  • La mulita
  • La murra
  • Lo que esta bien ...ta bien
  • Marejada
  • Matasano
  • Milonga orillera
  • Montevideo
  • Ni flores ya se ven
  • Noche calurosa (valse)
  • Noche de farra
  • Noche de frio (valse) [noches]
  • Olas nocturnas
  • Ondas sonoras (valse)
  • Palida sombra (valse)
  • Poderoso (pasodoble)
  • Reflejos de luna (valse)
  • Sentimiento criollo
  • Tallada ▲▲
  • Toda la vida
  • Vea vea
 
Discographie
 
- Avant d'avoir un contrat d'exclusivité avec Max Glucksmann, pour les disques Odeón, Roberto Firpo a effectué ses premiers enregistrements sous d'autres labels : Columbia (10 thèmes), Atlanta (14 thèmes) ed ERA (25 thèmes). A partir 1914, et jusqu'à la fin de sa carrière, Firpo a totalisé 2824 enregistrement avec Odeón. Une parenthèse avec Victor, (10 thèmes en 1944), n'interrompt pas le travail avec la rivale Odeón, qui se termine en mai 1959, quand Firpo grave son dernier thème.
 
 
Références bibliographiques
 
  • Hess, Rémi, Le tango, p.66 ▲▲
  • Rodríguez-Blanco, Manuel, Tango. Le chant et la danse, p. 49
  • Romay, Hector, El tango y sus protagonistas, p. 121. ▲▲
  • Salas, Horacio, El Tango. Una Guía Definitiva, p. 123. ▲▲  
  • Selles, Roberto, Tango nuestro. Diario Popular, p.49 à 56 ▲▲      
  • Site www.todotango. Article de  Roberto Selles et Néstor Pinsón.
  • Site www.bailando-tango.com. Bonne biographie. Illustrations musicales.
  • Site http://milongaophelia.wordpress.com. Excellente biographie, très documentée.