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Mercedes Sosa
 
Etat-civil
 
     Haydée Mercedes Sosa. Surnommée La Negra. Née à San Miguel de Tucumán, Argentine, le 9 juillet 1935. Morte à Buenos Aires, le 4 octobre 2009.
    Chanteuse.
 
Carrière
 

    Mercedes Sosa a commencé à chanter très tôt et, dès l'âge de 15 ans, elle a gagné un concours dans une station de radio.

Elle s'est ensuite impliquée dans le mouvement nommé la nueva canción, et a enregistré son premier album Canciones con Fundamento, un recueil de chansons folkloriques argentines.

Elle a depuis connu un immense succès. Sa voix, reconnaissable entre toutes, a interprété d'innombrables chansons issues du folklore, ou des compositions plus récentes, parfois écrites spécifiquement pour elle. Elle a aussi interprété les chansons de l'artiste chilienne Violeta Parra, et celles de Atahualpa Yupanqui, auteur et compositeur argentin.

Durant les années 1970, elle est également actrice de cinéma, particulièrement dans les deux films "El Santo de la espada" et "Güemes" de Leopoldo Torre Nilsson, réalisateur argentin.

Lors d'un concert à La Plata en 1979, elle est arrêtée. Elle a dû s'exiler à Paris, puis à Madrid, fuyant le régime dictatorial de son pays, après le coup d'État de Jorge Videla.

Elle est retournée en Argentine en 1982, quelques mois avant la chute du régime militaire, et organisa un grand concert à l'opéra de Buenos Aires, avec de nombreux autres artistes. L'enregistrement de ce concert est l'un de ses disques les plus importants de sa carrière. En 1992, elle est déclarée « citoyenne d'honneur de Buenos Aires ».

Depuis, elle interprète les œuvres des auteurs d'hier et d'aujourd'hui. Elle collabore avec des artistes argentins comme León Gieco, Charly García, Antonio Tarragó Ros, Rodolfo Mederos et Fito Páez, ou d'autres artistes d'Amérique latine comme Milton Nascimento, Gian Marco et Silvio Rodríguez, ou peu avant sa mort, avec Caetano Veloso, Luis Alberto Spinetta, Shakira.

Elle était ambassadrice de bonne volonté pour l'UNESCO en Amérique latine et aux Caraïbes.

Sa dernière oeuvre publiée est le double album Cantora, sorti peu avant sa mort, et dans lequel elle interprète 34 chansons des plus grands chanteurs espagnols et latino-américains (Joan Manuel Serrat, Luis Alberto Spinetta, Caetano Veloso, Shakira etc.). Ce double album se termine par l'hymne national argentin. Un DVD portant le même titre contient le film de l'enregistrement de cet album.

Suite à son décès en 2009, et en accord avec ses dernières volontés, ses cendres ont été dispersées à La Sala, près de San Javier, dans la province de Tucuman où elle était née, et où elle aimait à retourner.

 
Portrait
 

Sur la route de Cordoba à Cosquin au centre de l’Argentine, dans la Vallée de Punilla, les voitures roulent en file indienne alors que les rues grouillent de monde à l’entrée de la ville. Pour la première fois cette année, le festival de rock de Cosquin se tient au même moment que son fameux festival folklorique. C’est dire si le rock est populaire en Argentine, beaucoup plus que n’importe quel autre genre importé comme le rap, pratiquement inexistant. Pourtant, ce soir-là, pour la clôture « des » festivals, la partie rock a une sacrée concurrence. En effet, se produit sur la scène folklorique la grande Mercedes Sosa, disparue du circuit musical depuis deux ans pour cause de maladie. Neuf mille personnes annoncent les journaux du lundi, plus vraisemblablement quatre à six mille se sont pressées au théâtre Atahualpa Yupanqui, drapeau argentin à la main et zambas au bout des lèvres, pour un concert qui sera retransmit en direct et intégralement à Buenos Aires. Après l’incontournable cri « Aqui Cosquin », le rideau s’ouvre sur l’énorme scène où trône une grande dame imposante assise dans un fauteuil de velours rouge, loin devant les musiciens : Mercedes Sosa

A 70 ans, sa voix s’impose, non pas juvénile, mais avec une vigueur encore étonnante. De là, le concert se déroule tambour battant, seulement interrompu par l’invasion intempestive d’une quinzaine d’officiels, montés sur scène sous prétexte d’un hommage à la « Tucumána » avec force cadeaux et danses folkloriques. « La Negra » aura vite fait de les congédier : « Laissez-moi chanter, je dois continuer. » Il faut dire que le contrat est serré et que d’autres artistes attendent derrière elle pour monter sur scène. D’ailleurs, si Mercedes Sosa n’a pas honoré le festival folklorique de Cosquin depuis sept ans, c’est qu’elle n’a pas toujours eu de bons rapports avec les organisateurs. Pour preuve, cette boutade lancée lors de l’interview : « La chanson “Sufrida terra mía” a été écrite par des gens de gauche et évidemment les gens de droite de Cosquin sont contre, ils préfèrent que je chante des chacareras, des choses pour danser. » Quelque quarante ans plus tôt, en 1965, la jeune femme issue de Tucumán, tout au nord de l’Argentine, vêtue d’un poncho et accompagnée de son bombo, le tambour emblématique du folklore argentin, n’était pas la bienvenue à Cosquin : « La commission ne voulait pas me laisser monter sur scène. C’est le chanteur Jorge Cafrune qui m’a imposée contre l’opinion de la commission. J’étais une femme de gauche, et à cause de cela ils ne voulaient pas que je chante », se souvient Mercedes Sosa. Mais le temps a passé et elle est devenue l’une des artistes les plus connues dans le monde, « avec Piazzolla et Atahualpa Yupanqui, qui sont morts», précise-t-elle. Elle sort péniblement de scène sous l’ovation du public, après avoir esquissé quelques pas de danse, engoncée dans son corset. Vite engouffrée dans une voiture, elle laisse derrière elle un public enchanté. Entre autoritarisme et énergie généreuse, elle sait exhalter dans le cœur de chaque Argentin un fort sentiment d’identité.

La « Negra » n’est pas blanche

Le concert était presque entièrement dévolu au nouveau disque, Corazón Libre, pour lequel le label Deutsche Gramophon désirait une Mercedes Sosa classique. Pour celle « qui a le sentiment de n’avoir jamais quitté le folklore argentin », la proposition peut sembler étonnante. C’est que le folklore s’oppose à une période où, à partir de la fin des années 80, il était de bon ton de mélanger chanteurs de musique traditionnelle et rockers. Dans ce sillage, Mercedes Sosa collabore durant les années 90 avec des gens tels que Charly Garcia ou Fito Paes pour des orchestrations à la tonalité pop. Aucune compromission là-dedans, mais des expérimentations plus ou moins réussies auxquelles elle met fin à partir de 1997, alors que son dos et les conséquences de sa maladie commencent à l’handicaper sérieusement. Le coma et la dépression qui s’en suivent seront le signe d’un retour aux racines, phénomène par ailleurs national et mondial qui voit la consécration des musiques du monde et de leurs niches traditionnelles.

Née en 1935 à Tucumán, Mercedes Sosa puise son âme et son inspiration dans le folklore régional : « J’étais professeur de danse à Tucumán, c’est pourquoi cela me coûte beaucoup de ne pas pouvoir danser sur scène. J’ai tout de même réussi hier soir, non pas une danse chorégraphiée, mais simplement pour faire lever les gens. » La petite negrita, surnom affectueux qu’on donne facilement aux jeunes filles, devient bientôt la « Negra ». Pourquoi ? Réponse évidente de Mercedes Sosa : « Parce que je ne suis pas blanche ! » On touche là à l’une des particularités de l’Argentine, presque l’une des seules nations de l’Amérique du Sud à avoir nié les origines africaines de son métissage et volontairement blanchit sa population. Résultat de la propagande de plus en plus mis à mal : pas de Noirs en Argentine et les Indiens, les plus foncés de peau de la population, font office de nègres locaux. « Non, il n’y a pas de racines africaines en Argentine, mais des indigènes. Nous avons un nombre important de races indiennes et aujourd’hui, c’est le moment de l’Indien. Beaucoup sont en train de sortir pour étudier et se défendre », continue Mercedes Sosa.

La zamba n’est pas la samba

Dans tous les cas, ce qui revient sur le devant de la scène musicale, c’est le folklore argentin, de plus en plus apprécié par la jeunesse avec des artistes tels que Soledad, Teresa Parodi, Liliana Herrero ou Luis Salinas. Pour Corazón Libre, elle a d’ailleurs fait appel à toute une nouvelle génération de folkloristes comme Rafael Amor, Eduardu Falú ou Teresa Parodi de nouveau, qui réactualisent zambas, chacarera, tonada ou cueca norteña. La zamba est l’expression reine de la région de Tucumán : « La zamba, explique Mercedes Sosa, n’est pas la samba avec un “s” qui est du côté des Brésiliens. Elle tire son origine d’une danse péruvienne du même nom qui est passée par le Chili, pour enfin arriver à Tucumán avec la zamba que nous connaissons, très aimée du peuple et qui est réellement la plus belle musique. » La chacarera, beaucoup plus connue, rythme enlevé et dansant typique du folklore argentin, est issue de Santiago del Estero, un peu plus au sud de Tucumán, cette région au nord de l’Argentine étant la grande pourvoyeuse de traditions musicales. Revigoré par des interprètes et des compositeurs de plus en plus nombreux et interprété par son ambassadrice nationale, le folklore argentin a perdu ses connotations péjoratives, comme celle de « borracho » (ivrogne) : « Le folklore, c’était pour les gens qui boivent du vin, explique Mercedes Sosa, mais c’est mieux de boire du vin que de prendre de la cocaïne ! Le vin que buvaient les gens pour chanter le folklore n’était pas bon, et du coup on les traitait de “borrachos”, parce qu’ils buvaient beaucoup de ce vin affreux. Bien sûr que nous les folkloristes, nous buvons du vin, mais parce que nous aimons bien manger et bien boire. Aujourd’hui, certains des nouveaux compositeurs talentueux, comme Falú, ne boivent pas d’alcool. » Signe des temps…

De la chansonnière argentine à la diva sud-américaine.

Si elle interprète des rythmes rapides comme la chacarera ou la cueca norteña, c’est la zamba, voire la cueca de Mendoza, très proche de la zamba, qu’elle affectionne tout particulièrement. Profondément mélancolique et romantique, c’est avec elle qu’elle emporte son public. Formidable interprète, sachant toucher avec la grâce des émotions, elle choisit depuis toujours avec beaucoup de soin son répertoire où elle privilégie la beauté des compositions et des textes. Dès le début de sa carrière, dans les années 50, elle rejoint le mouvement des Nuevos Cancioneros de Mendoza qui met l’accent sur la vie quotidienne de l’homme de la campagne, ses joies et ses tristesses. Rapidement, elle s’inscrit dans l’univers plus vaste de la chanson contestataire sud-américaine et reprend les textes de chanteurs comme la Chilienne Violetta Barra, par exemple. Puis elle prête sa voix à des poètes argentins : citons Felix Luna qui a composé avec Axel Ramirez les très beaux thèmes de l’album Mujeres Argentinas. Chanteuse populaire par excellence, elle transcende les styles et les frontières par la beauté de sa voix, d’autant plus que le folklore sur lequel elle s’appuie s’inscrit dans une zone d’influence sud-américaine. Les multiples collaborations – retenons le disque Mercedes Sosa sorti en 1976, dans lequel elle interprète des textes du Chilien Pablo Neruda, de la Péruvienne Alicia Maguiña, du Cubain Bola de Nieve ou encore Corazón Americano en 1986 avec Milton Nascimento – ont fait d’elle une diva sud-américaine, largement récompensée dans les années 90 par une pléthore de prix et d’honneurs, des plus élogieux aux plus absurdes. « C’est une lourde responsabilité, je ne suis pas la représentante de l’Amérique du Sud, se défend Mercedes Sosa. C’est un continent beaucoup trop grand. Ce qui se passe, c’est que je suis vraisemblablement l’artiste qui a le plus visité de pays, de l’Amérique du Sud à l’Amérique du Nord, en passant par l’Amérique centrale ».

La plus belle récompense, pour celle qui a connu ses années de militantisme, n’est-elle pas de voir une grande partie du continent virer à gauche ? Certes, mais elle reste préoccupée par un conflit beaucoup plus localisé : « En ce moment, nous avons beaucoup de problèmes avec l’Uruguay. La construction de papeteries industrielles implique de déverser les déchets dans le fleuve de la Plata. Celui-ci est pollué, mais ce n’est pas pour autant que nous devons contaminer le fleuve uruguayen. J’espère que cela ne va pas causer de problèmes avec l’Uruguay, parce que nous sommes deux nations très proches. » La politique a toujours eu chez Mercedes Sosa une valeur réactionnelle, liée à un contexte précis. C’est parce que la dictature tente de restreindre ses concerts qu’elle s’exile en Europe en 1980. Elle reviendra en Argentine en 1982. « Je n’appartiens à aucun parti, je suis une chanteuse populaire argentine, je ne suis pas une chanteuse politique et je ne suis l’amie d’aucun gouvernement », martèle-t-elle malgré son apparition aux côtés de la femme de l’actuel président Kirchner dans un grand magazine local. La « Negra » s’accroche à son identité gauchiste qu’elle répète à l’envi, comme quelque chose de l’ancien temps, qui aurait pris avec les années la patine d’un folklore traditionnel. Car plus que tout, ce qu’elle préfère chanter, c’est sa chère zamba. Aujourd’hui, Mercedes Sosa est plus argentine que jamais. Diminuée, elle ne peut plus prendre l’avion, mais sa voix reste la même. Grandiose, forte, plus grave, plus solennelle.

                                                                              Sandrine Teixido

 Source : Magazine Vibrations, n° 81. 2006.
 
Articles lors de son décès
 
     La chanteuse argentine Mercedes Sosa, l'une des voix les plus célèbres de l'Amérique latine, est décédée aujourd'hui à l'âge de 74 ans au terme d'une longue maladie, a annoncé la clinique où elle était en soins intensifs depuis le 18 septembre.
     Militante communiste, elle s'était exilée en Europe sous la dictature militaire en Argentine (1976-1983). Surnommée "La Negra", elle est devenue à son retour dans son pays une grande figure de la chanson populaire dans toute l'Amérique latine.
     Le dernier rapport médical, rendu public le 18 septembre, faisait état d'une "importante dégradation de ses fonctions organiques", notamment de "graves dysfonctionnements rénaux et pulmonaires".
     Ses problèmes de santé et son hospitalisation en mars dernier l'ont empêchée de participer au lancement d'un double album intitulé "Cantora" ("Chanteuse"), composé de nombreux duos avec des vedettes de la musique espagnole et latino-américaine (Joan Manuel Serrat, Luis Alberto Spinetta, Caetano Veloso, Shakira).
 Source : Le Figaro 04/10/2009
 
     Icône en Amérique latine, «la Negra» avait 74 ans. Elle avait dépoussiéré les genres musicaux en mélangeant folklore et rock.
     La populaire chanteuse argentine Mercedes Sosa, décédée dimanche à l'âge de 74 ans, a conquis les foules d'Amérique latine avec son timbre grave et puissant, sans jamais renoncer à son engagement politique, qui l'a poussée à l'exil sous la dictature (1976-1983).
     Eloignée de la scène à plusieurs reprises au cours des dernières années, en raison de problèmes de santé, elle avait réussi à enregistrer un dernier double album sorti cette année, «Cantora» ( «Chanteuse»), avec des vedettes espagnoles et latino-américaines (Joan Manuel Serrat, Luis Alberto Spinetta, Caetano Veloso, Shakira).
     Cette femme d'origine indienne aux longs cheveux noirs laisse plus d'une quarantaine de disques, elle qui déclarait encore récemment: «Jamais je n'ai pensé vivre de la chanson». Sa vie a débuté le 9 juillet 1935 dans la province de Tucuman (nord), dans la ville où fut célébrée l'Indépendance argentine le 9 juillet 1816.
     «La Negra», comme on la surnomme, a grandi dans un quartier modeste, bercée par la culture populaire, avant de devenir professeur de danse folklorique, vêtue de son traditionnel poncho rouge.
     Ses premiers pas artistiques datent des années 1960. Aux côtés de son mari, le musicien Manuel Oscar Matus, elle rejoint le mouvement Nuevo Cancionero, qui dépoussière le folklore, et enregistre son premier disque "Canciones con fundamento". Ils auront aussi ensemble un fils, Fabian Ernesto.
     Dans les années 1970, elle s'essaye également au cinéma, notamment dans deux films du réalisateur argentin Leopoldo Torre Nilson ("El Santo de la espada" et "Güemes"). Mais à la fin de la décennie, vient le temps de l'exil pour cette militante communiste. En 1979, elle est arrêtée lors d'un concert à La Plata, tout comme les spectateurs.
     Mercedes Sosa n'a plus le droit de chanter et même si elle n'est pas interdite de séjour dans son pays, elle préfère s'intaller à Paris puis à Madrid. Elle ne retournera en Argentine qu'en février 1982 pour une série de concerts à Buenos Aires.
     Par la suite, elle se produira dans les lieux les plus prestigieux comme la Chapelle sixtine au Vatican (1994), le Carnegie Hall de New York (2002) ou encore le Colisée de Rome (2002) lors d'un concert pour la paix, auquel participa notamment Ray Charles.
     Sur le plan musical, Mercedes Sosa était une provocatrice née, défiant les tenants de l'orthodoxie, en mêlant le folklore au rock ou en enregistrant des disques avec des chanteurs d'opéra. Elle contribua aussi à la diffusion mondiale de l'oeuvre de la poétesse chilienne Violeta Parra.
     Sa carrière lui a valu de recevoir de nombreuses récompenses, comme en 1992 lorsqu'elle fut déclarée citoyenne d'honneur de Buenos Aires, où elle a vécu à l'âge adulte. «Ces prix ne me sont pas seulement décernés parce que je chante, mais parce que je pense. Je pense aux êtres humains et à l'injustice. Je pense que si je n'avais pas pensé, mon destin n'aurait pas été le même», a-t-elle affirmé un jour.
 Source : Libération 04/10/09
 
Discographie
 

- La voz de la zafra (1962), RCA.
- Canciones con fundamento (1965), Ed. El Grillo 002.
- Yo no canto por cantar (1966), Philips.
- Hermano
(1966), Philips.
- Para cantarle a mi gente (1967)
- Con sabor a Mercedes Sosa
(1968)
- Mujeres argentinas
(1969) (avec Ariel Ramírez et Felix Luna)
- Navidad con Mercedes Sosa
(1970) (avec Ariel Ramírez et Felix Luna )
- El grito de la tierra
(1970)
- Homenaje a Violeta Parra
(1971)
-
1971 : Mercedes Sosa. Gracias a la vida. Espagne. Philips. LP 33 T 30 cm. 63 47 042. *
- Hasta la victoria
(1972)
- Cantata sudamericana
(1972) (avec Ariel Ramírez et Felix Luna)
- Traigo un pueblo en mi voz
(1973)
- Niño de mañana
(1975)
- A que florezca mi pueblo
(1975)
- En dirección del viento
(1976)
- Mercedes Sosa 1976,
- La mamancy
(1976)
- O cio da terra
(1977)
- Mercedes Sosa interpreta a Atahualpa Yupanqui
(1977)
- Si se calla el cantor
(1977) - Recopilacion
- Serenata para la tierra de uno
(1979)
- A quién doy
(1981)
- Gravado ao vivo no Brasil
(‘enregistré en concert au Brésil’) (1980).
- Mercedes Sosa en Argentina
(1982) - Enregistré en concert.
- Mercedes Sosa - Como un pájaro libre
(1983)
- Como un pájaro libre
(1983)
- Recital
(1983)¿Será posible el sur? (1984)
- Vengo a ofrecer mi corazón
(1985)
- Corazón americano
(1985, avec Milton Nascimento et León Gieco ) - Enregistré en concert.
- Mercedes Sosa ’86
(1986)
- Mercedes Sosa ’87 (1987)
- Gracias a la vida
(1987) - Compilation
- Amigos míos
(1988)
- La Negra (1988), Polygram et Tropical Music.
- En vivo en Europa
(1990) - Enregistré en concert.
- De mí
(1991)
- 30 años
(1993) - Compilation.
- Sino
(1993)
- Gestos de amor
(1994)
- Oro
(1995) - Compilation
- Escondido en mi país
(1996)
- Alta fidelidad
(1997, avec Charly García )
- Al despertar
(1998)
- Misa Criolla
(2000)
- Acústico
(2002) - Enregistré en concert.
- Argentina quiere cantar
(2003, avec Víctor Heredia et León Gieco )
- Corazón libre
(2005)
- Cantora
(2009)

 
Références bibliographiques
 
- http://www.mercedessosa.com.ar. Site officiel de Mercedes Sosa.