Le site de référence de la planète Tango
L'encyclopédie du Tango
**
De Rosas, Juan Manuel
 
Biographie
    

Connu comme Juan Manuel de Rosas (son nom originel est Ortiz de Rozas, provenant d'un lignage noble de la Principauté des Asturies, mais il préférait se nommer "de Rosas"), surnom El Restaurador. Il entra à l'âge de huit ans au collège privé que dirigeait un certain Francisco Javier Argerich. Dès son jeune âge, il montra un grand attrait pour les activités rurales. Il interrompit ses études pour s'enrôler dans la compagnie des cadets du régiment de Migueletes, qui participa à la défense de la capitale face aux invasions britanniques de 1806-1807.

Plus tard, retiré à la campagne, il devint un grand estanciero de la Pampa de Buenos Aires, restant éloigné des évènements révolutionnaires de 1810. Dans son estancia sur la lagune de Monte, il organisa une armée personnelle, "Los colorados de Monte", pour combattre les Indiens. En 1813, il épousa Encarnación Ezcurra et peu après il laissa à ses parents les champs qu'il gérait pour créer ses propres entreprises agricoles (élevage) et commerciales. Il accumula une grande fortune comme éleveur et exportateur de viande bovine, loin des affrontements débutants qui allaient amener la fin de la vice-royauté du Río de la Plata et l'émancipation face à l'empire espagnol en 1816.

Jusque 1820 il s'occupa de ses affaires privées. Depuis cette année jusqu'à la bataille de Caseros, en 1852, il consacra sa vie à l'activité politique, dirigeant —au sein du gouvernement ou en dehors— la province de Buenos Aires, qui comprenait non seulement le territoire productif le plus riche de l'Argentine naissante, mais aussi la population de loin la plus nombreuse, la métropole la plus importante (la ville de Buenos Aires) et le port qui concentrait le commerce extérieur des provinces restantes, ainsi que le contrôle des douanes. C'est à cause de cette disproportion des ressources que se développèrent en grande partie les conflits institutionnels et les guerres civiles du XIXe siècle en Argentine.

Après la défaite de Caseros, Rosas s'exila au Royaume-Uni, dans une maison des environs de Southampton. Il y mourut le 14 mars 1877, accompagné de sa fille Manuelita. Ses restes furent rapatriés en Argentine en 1989 et reposent actuellement dans le caveau familial d'un cimetière de Buenos Aires.

Références bibliographiques
xxx