Le site de référence de la planète Tango
La tangothèque
Renseignements complémentaires
°
Cuidado con los cincuenta ( Fais gaffe, c’est cinquante balles )
     
Genre : Tango - Date : 1906 - Musique : Villoldo, Ángel ▲▲ - Paroles : Villoldo, Ángel
 
Commentaires-Historique
 
    Ce tango a été inspiré par l’ordonnance de police décrétée par le chef de la police, le colonel Ramón Falcón, le 28 décembre 1906, et imposant une amende de 50 pesos à celui qui tiendrait des propos galants et effrontés à une femme dans la rue.
    Villoldo raconte, dans un article de La Razón, de 1917, qu’un ami lui a conseillé de faire son possible pour avoir l’amende de 50 pesos, ceci pour servir de publicité à son tango. Il raconte qu’il a essayé en vain à deux reprises, et que, finalement, il a édité lui-même le tango !   
 
Textes et Traductions
 
  - Texte et traduction dans : Fabrice Hatem, Une anthologie bilingue du tango argentin, p. 24.▲▲
 

Una ordenanza sobre la moral
decretó la dirección policial
y por la que el hombre se debe abstener
decir palabras dulces a una mujer.
Cuando una hermosa veamos venir
ni un piropo ▲▲ le podemos decir
y no habrá más que mirarla y callar
si apreciamos la libertad.
¡Caray!... ¡No sé
por qué prohibir al hombre
que le diga un piropo a una mujer!
¡Chitón!... ¡No hablar,
porque al que se propase
cincuenta le harán pagar!

Yo cuando vea cualquiera mujer
una guiñada tan sólo le haré.

Y con cuidado,
que si se da cuenta,
¡ay!, de los cincuenta
no me salvaré.

Por la ordenanza tan original
un percance le pasó a don Pascual:
anoche, al ver a una señora gilí,
le dijo: Adiós, lucero, divina hurí.
Al escucharlo se le sulfuró
y una bofetada al pobre le dio
y lo llevó al gallo policial...
Por ofender a la moral.
¡Caray!... ¡No sé
por qué prohibir al hombre
que le diga un piropo a una mujer!...
¡No hablar!... ¡Chitón,
porque puede costarles
cincuenta de la nación!

Mucho cuidado se debe tener
al encontrarse frente a una mujer.

Yo, por mi parte,
cuando alguna vea,
por linda que sea
nada le diré.

Une ordonnance sur la morale
A été prise par la police municipale
Interdisant désormais à l'homme
De dire des mots doux à une femme.
Quand on voit venir une belle
On ne peut même pas lui dire des mots galants
Et on pourra juste la regarder sans rien dire
Si on veut conserver sa liberté.

...

Caramba ! Ne rien dire,
Parce que, si cela se sait,
Il faudra payer cinquante pesos !

Moi, quand je verrai une femme,
Je lui ferai juste un clin d'oeil.

Et encore, avec prudence,
Parce que, si on le voit,
Ouille ! Je n'échapperai pas
A l'amende de cinquante pesos.



 

...

 

 

 

Il faut faire très attention
Quand on rencotre une femme.

Moi, pour ma part,
Quand j'en verrai une,
Même si elle est très belle,
Je ne dirai rien.

 
Enregistrements
 
- 23/06/1942 - Orchestre : Carlos Di Sarli - Chant : xxx - Voir : La Salida , n° 44, p. 5 (qui fait erreur sur la date d'enregistrement)
- 14/09/1954 - Orchestre : Carlos Di Sarli - Chant : instrumental
- 1956 - Orchestre : Cuarteto Roberto Firpo - Chant : instrumental
 
Détail des enregistrements
 
Enregistrement *
Durée
02’30’’
Chant
instrumental
Orchestre
Cuarteto Roberto Firpo
Lieu
Buenos Aires
Label
Odeon
Date
24/07/1956
Disque
52022-A 21158/1
Pour la danse
5/5
TdT.1512. Ecoute possible : site www.todotango.com
 
Références bibliographiques
 
- http://www.todotango.com/musica/tema/592/Cuidado-con-los-50/
- Horacio Salas, Le Tango, p. 122. ▲▲